Newsletter N° 12 – Octobre
Bonjour à tous cher(e)s abonné(e)s,
Nous souhaitons que vous alliez bien.
En ce mois d’octobre, nous continuons nos démarches concernant la migration sur les nouveaux abonnements pour tous les étudiants inscrits avant le 27.06.24, cela avance gentiment mais sûrement. Les différentes problématiques rencontrées lors de cette migration ont occasionné un peu de retard pour les autres projets lié au site internet de l’École Essénienne.
Nous pourrons, dès lors, bientôt prendre à nouveau soin des nouveautés que nous souhaitons faire apparaître et faire évoluer sur le site.
En cette période où l’automne nous délivre ses messages, nous sommes heureux de vous offrir, ci-après, un texte à propos de la châtaigne, fruit vivant qui nous parle du feu de l’Archange Michaël.
C’est un extrait d’un texte écrit par Philippe Prêtrise, né d’une coutume amenée par Olivier Manitara, où chaque année les Esséniens vont ramasser les châtaignes dans le Village de Terranova.
Puissiez-vous découvrir à travers ce texte ce que vous révèle ce fruit de saison.
Nous vous souhaitons un magnifique automne !
Bien-sûr, n’hésitez pas si vous avez des questions, remarques ou témoignages, nous sommes à votre entière disposition.
Dans la chaleur du coeur.
Le Comité de l’École Essénienne :
Sara Devantéry, Sonia Ratel, Véronique Delacrétaz, Loïc Albisetti, Stéphane Despouy
“Par la finesse, entre dans le
monde du feu, goûte toutes les subtilités,
approche-toi de la nature avec d’autres sens en éveil ;
respire tous les parfums de la vie, non pas ceux que l’on peut sentir juste
avec le corps physique, mais ceux que la beauté peut dégager comme odeurs
dans les sentiments nobles et les pensées vivantes,
unis aux idées divines éternelles.”Évangile de l’Archange Michael, psaume
29, verset 8
La châtaigne est un fruit vivant du feu de l’Archange Michaël
Pour les Esséniens, tout est vivant et porteur d’une leçon de vie et d’un langage sage et universel dans la nature. La châtaigne est le fruit de l’Archange Michaël. Elle se ramasse à l’automne dans la période de la fête de l’Archange Michaël fin septembre. Elle véhicule le langage de cette période où on entre dans le feu qui sépare le subtil de l’épais, qui fait tomber les feuilles des arbres pour faire ressortir leur structure, l’essentiel caché derrière toutes les formes et les couleurs de la vie. C’est à ce moment particulier de l’année déclenché par les forces magnétiques de l’Archange Michaël que l’homme trouve une force particulière pour entrer en lui, pour découvrir le sanctuaire de sa flamme intérieure, de sa vie véritable au-delà des formes éphémères et extérieures multiples qui sont apparues l’été.
La châtaigne est l’élue de l’Archange Michaël dans le monde des fruits et le châtaigner nous parle du monde de l’Archange Michaël. En automne, l’homme descend vers la matière, vers l’incarnation dans le corps et il peut se faire mal en la rencontrant. Alors le châtaignier vient nous enseigner et nous transmettre un savoir direct à travers sa châtaigne pour ne pas se faire mal au contact et à la rencontre de ce monde. Il est un messager de l’Archange Michaël qui veut accompagner l’homme.
La châtaigne, l’éveil des deux feux et le cœur de la vie
La châtaigne porte deux mondes qui sont deux feux. Ce sont les deux feux auxquels les disciples de la tradition essénienne s’éveillent en les séparant pour accéder au feu pur et sacré qui est la nature même du Père du feu Michaël.
Le premier feu est engendré par la bogue avec ses épines. C’est le feu de la transformation des énergies ou le feu de la souffrance envers ce qui ne se transforme pas.
En effet, celui qui s’approche trop vite et de façon trop grossière de la châtaigne va se piquer sur la bogue. Le feu de la souffrance va entrer dans ses doigts comme une décharge de feu provoquant un sursaut qui va réveiller son cœur. A partir du centre et de la force du cœur, il va se ressaisir et adopter l’attitude juste, l’approche respectueuse des lois de la vie.
Il faut savoir traverser l’enveloppe de la bogue, écarter ce qui fait mal – le monde de la souffrance inutile – pour atteindre ce qui est bon et savoureux. Cela demande une transformation de soi en s’approchant de la châtaigne pour s’accorder à ses exigences. En réalité, la bogue enseigne une exigence de discipline et de règle de conduite pour s’approcher d’elle. La bogue ne veut pourtant pas nous faire mal. Celui qui se fait mal et se pique ne le doit qu’à lui-même, à sa mauvaise approche et à sa mauvaise attitude. La bogue est là comme une enveloppe de protection. D’ailleurs, tout ce qui porte des épines dans la nature chasse les forces sombres, les traverse comme des rayons de lumière et de flammes pour les dissoudre, à l’exemple des pins. Cela purifie les éthers environnants.
La bogue nous donne tout un enseignement, une sagesse, une attitude à développer pour la vie belle. Si elle nous pique, c’est pour nous corriger. Quand on se pique à un événement, à une personne c’est que notre approche n’est peut-être pas la bonne même si on estime avoir raison. La bogue nous dit : « Apprends à t’approcher de ce que je protège par une attitude juste, subtile, douce, délicate et attentionnée, éveille-toi pour écarter les mauvaises influences et accorde tes énergies pour atteindre ce que je porte en mon centre, la châtaigne, car je me dresse pour protéger ce qui a de la valeur, et c’est précieux pour la vie. C’est pourquoi je le protège des inconscients. Ne t’approche pas si tu n’es pas éveillé, si tu ne connais pas la vie. » Ainsi parle également l’Archange Michaël à ceux qui s’approchent de son feu.
La bogue rejette la grossièreté et l’inconscience, elle joue son rôle de gardienne pour la châtaigne. En toutes circonstances, il faut écarter les épines de la vie et savoir faire ressortir le trésor nourrissant de la châtaigne.
On peut être étonné qu’un arbre mette autant de protection pour atteindre son fruit. C’est parce qu’il demande une réelle qualité d’éveil et force de vertu pour entrer à l’intérieur de la bogue et trouver le cœur de la vie. Le châtaignier veut nous éduquer et nous montrer que seul le cœur de la vie est nourrissant et qu’on ne doit pas l’abîmer, le maltraiter. Et il veut s’assurer qu’on ne passe pas à côté de cela. Il a formé la bogue autour du précieux dans ce but.
La bogue est le feu qui brûle si on s’en approche avec grossièreté. Si on s’approche de la mauvaise façon, on va se piquer aux épines. On se prend une châtaigne. Si tu te prends une châtaigne en pleine poire et que tu tombes dans les pommes, tu ne feras que de la compote ! C’est douloureux et çà réveille. On comprend qu’on doit se reprendre, se recentrer, qu’on ne peut pas s’approcher n’importe comment du fruit qui nourrit et vient du Père et de la Mère.
Alors, en automne, ne te prends pas de châtaigne mais transforme-toi par le feu, accorde-toi, sois sage et atteins son cœur, nourris-toi d’elle. Soit la châtaigne te frappe et te brûle, soit elle te nourrit. C’est un repère pour la vie. Si elle te frappe ou te nourrit. Regarde et éveille-toi pour accorder ta vie.
De la même façon, le Père veut qu’on s’approche de lui avec conscience et finesse. Si on s’approche avec inconscience, on se fera mal car on ne sera pas accordé, on manque de savoir et de savoir-faire. Le châtaignier donne un savoir direct à travers sa châtaigne. Il faut s’approcher avec subtilité comme le Père du feu veut qu’on s’approche de lui. La subtilité est l’une des 7 vertus du feu que la châtaigne nous appelle à cultiver.
Le mieux est d’ailleurs de prendre un morceau de bois comme une baguette pour écarter le bogue et en extraire les châtaignes. On comprend alors que l’on doit s’approcher comme un mage qui écarte le mauvais de sa vie. On comprend que l’on doit séparer le subtil de l’épais, la châtaigne de la bogue, avec grande délicatesse et prudence comme l’enseigne la table d’émeraude du grand Hermès Trismégiste afin de ne pas subir la loi de la souffrance. Alors par la sagesse, l’attitude juste et éveillée tu entreras dans le monde de l’amour. La châtaigne au cœur de la bogue est un autre monde, c’est le monde de l’Agneau de Dieu, de l’amour. C’est le deuxième feu. Lorsqu’elle est cuite pour être mangée, elle devient douce, chaleureuse, réconfortante comme une mère nourrissante dans l’énergie de l’automne. Elle réchauffe les cœurs dans la période de l’automne. La châtaigne au cœur de la bogue incarne et porte la force de vie d’une flamme nourrissante comme le feu de l’Agneau de Dieu au cœur de l’enveloppe protectrice de la vie. Elle est la vie précieuse de l’intériorité sacrée. Elle est cette intériorité au cœur de la bogue qui éveille notre propre intériorité dans un espace de vie vaste comme l’univers, empli d’une lumière embrassant tous les êtres. Elle apporte le sourire de l’âme.
